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30 janvier 2014

Ceci n'est pas un article n°03 : Cinq (05) raisons pour lesquelles les banquiers financent difficilement ou pas l'économie../.

Cinq (05) bonnes raisons pour lesquelles les banquiers financent difficilement ou pas l’économie au Cameroun./.

En effet, le système bancaire camerounais est composé de treize (13) banques secondaires agréées par l’autorité monétaire - Ministère des Finances : notamment [Afriland First Bank, Société Générale Cameroun, BICEC, SCB Cameroun, UBA, Standard Chartered Bank, Ecobank, NFC Bank, UBC, BGFI-Bank, Citibank, CBC & Banque Atlantique du Cameroun] tenues au respect des normes prudentielles sous le contrôle de l’organe en charge de la régulation bancaire et l’institut supranational d’émission monétaire de la sous-région Cemac.

 

Vinish de Vinci Bien qu’au cours des dernières années la liquidité bancaire ait fortement progressée [au-delà des 30%], tout autant qu’les efforts réglementaires consentis par la BEAC www.beac.int  en revoyant à la baisse le principal taux directeur [TIAO] de 25 points de base à 3,25%, lors de la réunion du Comité de Politique Monétaire tenue le 31 octobre 2013 ; le financement de l’économie ou l’accès aux crédits reste toujours problématique dans les institutions bancaires pour les quelques cinq (05) raisons suivantes selon « nous » :

     1.  L’« a-philanthropie » bancaire

Les banquiers pratiquent ou exercent une activité orientée Produit Net Bancaire [PNB]. D’ailleurs, ils ne sauraient rester en lès dans un système capitaliste de recherche effrénée de profit,  et loin d’être des philanthropes, les banques font quotidiennement face aux charges d’exploitation qu’elles doivent couvrir car fonctionnement oblige ; alors la priorité sera faite sur les transactions rapportant à court&moyen terme au détriment d’opérations rentables sur du long terme.

      2.  La typologie même des banques secondaires au Cameroun

Depuis la crise des années 80 qui eut pour conséquence la fermeture des banques de développement [BCD, FONADER, BIAOC] et filiales des dominantes Anglo-Saxonnes [Boston Bank of Cameroon, Bank of America Cameroon & Chase Bank of Cameroon] ; les banques secondaires agréées et actuellement en activité sont toutes des banques commerciales. Et donc habilitées à ne financer que le bas du bilan i.e. les activités courantes des entreprises. Comprenons-ainsi, que le financement d’immobilisations [i.e. le haut du bilan] d’entreprises ou des PME souffrant de sous capitalisation ne pourrait qu’être risqué pour tout bon banquier qui s’y aventurerait. Ce rôle étant du ressort des banques spécialisées, l’Etat www.dgtcfm.cm s’y est pleinement impliqué au point où deux (02) banques publiques sont en création :

  • La BC-PME (Banque Camerounaise des PME) pour le financement des PME/PMI/TPE ;
  • La CARFIC (Cameroon Rural Financial Corporation) pour le financement du secteur agricole.

     3.  Le manque d’innovations dans leur activité de transformation financière

La troisième raison fondamentale et capitale selon « nous » c’est cette absence d’ingénierie de la part de nos banquiers dans leur activité de transformation financière. A ce jour, le paysage bancaire dispose d’une majorité de filiales-succursales des banques-mères installées à l’étranger et toutes issues d’un Système Bancaire Classique [SBC] aux produits tout autant classiques qu’elles et non-adaptés aux défis économiques camerounais de l’heure. D’ailleurs, les dépôts faisant les crédits dans le processus de transformation et d’intermédiation bancaire, on serait en droit de se demander si ces cadres de banques [dont les compétences avérées ne sont à remettre en cause ici par « nous »], manqueraient plutôt d’ingéniosité à développer de nouvelles formules en terme de mobilisation des ressources financières adaptées aux crédits à long terme – bien loin des politiques obsolètes de produits bancaires classiques & jadis connus…?

Invité de l’émission télévisée LA VERITE EN FACE sur la chaîne Equinoxe TV www.equinoxetv.com en décembre 2013, le très réputé économiste Pr.TSAFACK NANFOSSO ne manqua de mentionner en réponse aux questions du journaliste sur la problématique du financement « (…) l’incapacité des banquiers à développer des mécanismes innovants de mobilisation du financement de l’économie à LT au Cameroun(…) » ; et pourtant pays à la plus forte présence bancaire en zone CEMAC avec ses treize (13) banques.

         4.  Le manque de garanties et de confiance "les banquiers financent généralement les porteurs de projets"

La relation de confiance entre tout banquier [chargé de clientèle ou gestionnaire de fonds…] et son client est la première garantie privilégiée dans une opération de prêt au sein d’un Etablissement de Crédit [EDC]. En effet, nombreux sont ces demandeurs de fonds [entreprises, professionnels ou particuliers] ne remplissant quelques fois pas les conditions de garanties, d’expériences & maturités nécessaires à l’adéquation entre le crédit sollicité, l’objet de l’activité ou du projet à financer [Business Plan] et le remboursement des fonds. Par ailleurs, une entité morale comme la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun [SABC] dont la notoriété établit au-delà de sa solide structure financière garante, n’aurait aucune difficulté à lever des fonds sur le marché bancaire pour extension de ses unités de productions par exemple ; comme « nous » l’avait souligné le Chef de Mission Audit Interne et Inspection Générale de la First Bank au cours d’une récente rencontre d’affaires. 

      5.  La méfiance des banques face au volume de non-remboursement des crédits au Cameroun

Cette méfiance des banquiers vis-à-vis des demandeurs de fonds, est un climat répandu valant son revers d’or face au volume important de non-remboursement des crédits ralentissant la croissance économique du pays. En effet, de plus en plus d’établissements ayant octroyés des prêts aux agents économiques peinent à rentrer dans leurs fonds comme l’illustrent si bien les chiffres : « F.cfa 328 milliards de crédits bancaires non-remboursés à la fin de l’année 2013, montant d’ailleurs évalué à 14% du volume global des crédits accordés par l’ensemble des banques camerounaises à l’économie » selon le Conseil National du Crédit [CNC] actuellement présidé par S.e. ALAMINE OUSMANE MEY, Ministre des Finances.

 ©Par Vincent ONANA

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Commentaires
F
Venant d'un banquier, nous ne pouvons que vous dire Merci Arsène Bessong et au plaisir de toujours lire vos appréciations, nous restons vôtres. @VO
A
Commentaire realiste et fonde<br /> <br /> Bonne analyse Vincent
F
Merci Mr. Noël FOSSO! Aussi, le Cabinet iFinances Group™ reste ouvert à toute éventuelle collaboration avec vous. A très bientôt!
N
Très intéressant! J'y viendrais très souvent. On pourra collaborer ensemble. Du courage!
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